Casablanca, le 25 mai 2025 — Dans un moment de profonde humanité, 51 personnes indigentes, originaires de 16 pays, ont été inhumées dans la dignité ce samedi matin au cimetière Errahma – Ben M’Sik, à Casablanca.
Une cérémonie sobre mais symboliquement forte, organisée par l’association Bank de Solidarité, en partenariat avec la Compagnie Marocaine de Pompes Funèbres (CMPF) et plusieurs associations partenaires, en présence de représentants religieux musulmans et chrétiens.
Des vies oubliées, honorées dans le respect de leurs rites
Parmi les personnes inhumées, la majorité étaient originaires du continent africain, vivant dans des situations de grande précarité, souvent sans famille pour organiser leurs funérailles. Grâce à l’autorisation de la commune de Casablanca, ces défunts ont pu bénéficier d’une sépulture selon leurs rites religieux respectifs, dans des sections dédiées du cimetière.
Les corps ont été accompagnés avec dignité, dans un esprit de recueillement interreligieux, témoignant d’un respect universel de la vie humaine, au-delà des frontières, des religions ou des statuts sociaux.
Des nationalités venues de plusieurs horizons
Les 51 défunts provenaient de pays aussi divers que :
Congo, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Nigeria, Niger, République Tchèque, Italie, Sénégal, Soudan, Mauritanie, Mali, Liberia, France, Égypte, Gabon.
Cette diversité illustre les réalités migratoires au Maroc, pays de transit et d’accueil, mais aussi les défis sociaux que rencontrent de nombreuses personnes sans ressources ni soutien familial.
Une action solidaire, un message universel
Pour l’association Bank de Solidarité, cette cérémonie s’inscrit dans une mission plus large de justice sociale et de solidarité envers les plus vulnérables, qu’ils soient migrants, sans-abri ou isolés. L’implication des acteurs religieux, civils et associatifs renforce l’importance de l’inclusion dans la mort comme dans la vie.
« Offrir une sépulture digne, c’est réaffirmer l’humanité de ceux qu’on aurait pu oublier », a déclaré un membre de l’association lors de la cérémonie.
Une mobilisation exemplaire
Cet acte humanitaire, bien qu’il concerne la mort, rappelle la nécessité de renforcer les filets sociaux pour les vivants, notamment les migrants, réfugiés et indigents. Il témoigne d’un engagement collectif pour que même dans l’absence de famille ou de moyens, la dignité humaine reste intacte.